Verrou

6 09 2009

Et j’entends encore ces chaînes qui derrière ces fantômes traînent. Un bruit qui ne m’est pas désagréable, car on s’habitue à tout, c’est à en devenir fou. Maintenant comme si encore dans cet aut0mne tout me tournait autour comme un passé lourd, je me sauve un instant, me libérant de mes verrous. J’ai un peu peur de quitter mon nid douillet, même pour quelques heures, voir quelques jours, les souvenirs de voyage me sont parfois lourd, car de me retrouver seul avec moi même est chose commune chez moi. Mais je sais que de déstabiliser mon environnement, me faire prendre connaissance d’autre chose. Je veux apporter tous ces fantômes, toutes ces femmes qui ont traversé ma vie durant les années passées, garder en souvenir le fait que j’ai grandi, ne jamais oublier les sourires. Je veux les enterrer pour qu’elle reste au passé ce souvenir fragile qui se déforme avec le temps, qui s’estompe avec le vent. Pas derrière, pas de coté, toutes ces danses m’empêchent d’avancer. Il étant de mettre un terme à toutes ces histoires, les enterrer dans un grand livre noir. Vers où j’irai, vers où je les enterrerai? L’important c’est de revenir et d’avancer. De passion en triste souvenir, mes espoirs inutiles ne font que grandir. Ni en qualité, mais bien en nombre, mes histoires passées ne font que croitre avec les saisons. Je ne retournerai jamais dans le passé, je ne crois pas aux fantômes. Laissez-moi quelques jours et je reviendrai, le coeur libre et la tête reposée, les fantômes noyés et le deuil assumé. Ce que je veux? La paix, la paix de tout mon être et aussi dans ma tête, je veux découvrir le monde, je veux vivre et découvrir l’amour, un amour qui comme les fruits prennent vie au bout d’une branche fragile, après un hiver de givre. Qui fleurira au printemps par le soleil et le vent, un amour nouveau, un amour fortifié par des souvenirs, mais qui n’en aura pas le goût.