Mon coeur est en restructuration

4 02 2012

Chanson sur un air de joyeux country… parce que j’ai fait un deal avec Elle

La mort planait sur mon p’tit village
Et ça s’lisait sur les tristes visages
T’étais partie, fallait tourner la page
Mon coeur t’as pris pour en faire le saccage

Mon coeur est en restructuration
Ça sent encore toé dans maison
Mon coeur est en restructuration
T’aurais pu m’quitter pour de bon

Tu reviens toujours dans l’salon
Ak tes grands yeux de canasson
Tu fais ta belle sans aucune raison
Disant qu’c’est moé ton étalon

Tu veux me chevaucher ça va être bon
Attends un instant ça sera pas long
Hier tu d’sais comme de raison
Qu’ch’tais rien pour toé, un vagabond

Mon coeur est en restructuration
J’ai une grosse vache dans mon salon
Mon coeur est en restructuration
M’a me faire un steak y s’ra pas bon

Tu t’es r’trouver sul paillasson
T’as pas compris qu’t’avais raison
Chui un sale con, Chui un sale con
Accepte donc la situation

Maintenant que tu pleures sur le perron
Laisse moé tranquille j’trouverais ça con
Qu’on r’vienne sur ça de toute façon
J’veux pas d’regrets dans ma maison

Mon coeur est en restructuration
Et guérir ça va être ben long
Mon coeur est en restructuration
C’comme ça quand j’aime, pas d’aut’ façon





Assume

8 06 2009

Y a des ces journées où le coeur palpite mais pas nécessairement parce qu’il aime, ça c’est mes médicaments les allergies qui ne me supporte pas, ou vice versa.

Sinon y a des jours où on se sent plus… susceptible, probablement avec raison, le plus difficile c’est d’assumer. De ces jours épars où je n’écris pas, je ne vis pas plus, je lis un peu et mes doigts frappent à une vitesse folle les touches d’un clavier encore chaud d’hier. Mes pensées ne sortent plus de leur vase clos. J’ai tout à coup peur des contres coups. Mais qu’ai-je fait? D’une réputation qui me précède, elle reste une réputation, chacun pointe du doigt personne ne se regarde vraiment. Ce qui me fait peur n’est pas ce doigt pointé sur moi mais bien l’envie de me retrouver un peu. J’étouffe sous le poids que je me mets moi même sur les épaules. J’ai joué mon rôle de façon digne sans même y penser. Quand on a de l’eau à la taille, c’est encore le temps de ce demander si on sait nager. Je veux reculer, je sais nager mais je n’ai plus envie. Ce même doigt pointé vers moi. Je me regarde insatisfait, encore une fois. Mon coeur percé par maintes pointes est guéri d’anciennes blessures, à force de se blesser au même endroit le corps produit de la corne pour s’assurer de sa protection. D’une épaisse couche protectrice mon coeur n’a plus envie d’aimer, il me maintient en vie. Triste mon corps ne sait plus que faire, j’aimerais allez vers mais toute ces questions me laissent plein de contradiction. Je ne peux effacer le passer, je tente d’assumer avec le plus de maturité. Chaque action faite par le passé laissera une marque plus grande que ce qui c’est vraiment passé car d’une bouche à l’autre l’histoire sera transformé en histoires imaginées. Où est ce bouton de ma tendre enfance qui faisait simplement redémarrer le jeu, non je tiens à tout ce que j’ai appris, j’aimerais simplement être ailleurs, ailleurs qu’ici, avec derrière moi le vent qui fait sourire et devant de belle journée ensoleillée. Je veux me faire oublier, un instant seulement, le temps de reprendre des forces, le temps de m’assoir, d’écrire un peu, de terminer toutes ces histoires qui n’ont jamais connues de fin. Les fins de mes histoires, je les connais plus que par coeur, la fin de mes histoires, je ne les ai jamais écrites parce que j’en ai peur. Je ne sais pas par où commencer, peut-être à jamais me les rappeler. Je ne peux les fuir pour toujours car elle me rattrape, encore… et encore…





Sang froid, steak haché et service à la clientèle

7 12 2008

Il est stupéfiant de voir que parfois on n’a pas les valeurs placés au bon endroit. On est dimanche 15h45, je reviens de ma journée délicieuse avec la famille, bien du plaisir et des rires. Je tourne le coin près de la maison et je crois sur ma route un McDo, c’est là que débute l’aventure.

Je suis comme un enfant quand je vais chez McDo, du coté bouffe c’est toujours les mêmes cheese burger que je prends, seulement ketchup depuis aussi loin que je me souvienne. Alors que j’ai hâte de rentrer chez moi, je passe au « service » à l’auto. Je passe ma commande, format gonflé, tant qu’à être là, puis je passe payer. Je repars sourire aux lèvres et le sac rempli de « bonne » chose dans mon sac. En conduisant je ne peux pas m’empêcher de plonger ma main dans le sac pour y valider la marchandise. Les frites de McDo, quel délice, mais pas là, ça goûte les frites de midi, mais il est 15h50. Je fais une croix la dessus, il neige, je ne retourne pas pour des frites un peu défraichie, ça reste du McDo quand même. Alors plus capable de m’en priver, je sors le premier cheese. J’ai pris l’habitude de l’ouvrir car je n’aime pas croquer dans la moutarde, oignons et cornichons. Deuxième surprise, c’est rempli de tout plein comme je ne l’aime pas! Je décide à ce moment de rebrousser chemin, ok des frites ça reste des frites, mais un repas complet aux poubelles, y a que McDo qui s’engraisse. Je suis de nature calme, surtout que cette fâcheuse expérience m’arrive à l’occasion, quoi que non pardonnable elle ne nécessite pas que je m’emporte. Je repasse au « service » à l’auto, « Bonjour, je viens de passer cherchez 2 cheeseburger Ketchup seulement et ils ne sont pas ketchup seulement! » suivit d’un passé à la caisse, je passe à la caisse. Elle me donne mes deux cheeses seulement ketchup, j’en profite pour faire changer mes frites causes de elles sont froide. Le tout de retour dans le sac ma voiture s’élance sur la rue, au coin je me dis… « Et si? ». J’ouvre cheeseburger #1 tout garni, pas besoin de dire que c’est la même chose pour le #2. Re-demi-tour dans les sens unique de Montréal, direction McDo. « Bonjour, je suis passé chercher deux cheese deux fois et ce n’est pas encore que du ketchup qu’il y a dedans! » que je dis à la boite métallique, qui me dit de passé à la caisse. Devant la petite fenêtre coulissante j’entends la caissière dire au cuisinier de se dépêcher parce qu’elle sait bien que ce n’est pas la première fois qu’elle me voit aujourd’hui. Enfin service plus que rapide, c’est le cuisinier lui même qui les livrent au travers de la fenêtre. Heureux je repars enfin pour les déguster, mais dans ma tête ca fait… « Et si? ».

Nouveau paragraphe car la suite, c’est de l’emportement pur et simple pour un cheeseburger!

J’arrête sur le coté de la rue, devant le McDo, parce que je me dis que si ce n’est pas la bonne affaire, je n’aurais pas à faire le tour mais je pourrai y aller tout de suite. J’ouvre mon sandwich et que vois-je? Et oui, c’était bien du ketchup. Si j’arrêtais là le texte aurait pas de but, mais bon pour les curieux qui se demandent maintenant ce qui c’est passé, voici la suite. Dans mon cheeseburger il y avait du fromage, du ketchup, beaucoup de ketchup, beaucoup trop de ketchup, du ketchup assez qu’on aurait pu en faire une donation dans les paniers de Noël, assez de ketchup que s’en était ridicule, impossible de toucher au sandwich sans en être souillé. Ça y est, ma patience à des limites, je ne paierai pas pour une guerre entre une caissière et un cuisinier, ce n’est pas vrai, je paie pour un cheese ketchup, je veux un cheese ketchup. Je stationne la voiture complètement, je pars de pas décidé vers le McDo, je vois noir je vous dirais, à y repenser je crois que j’ai beaucoup trop mis d’énergie dans mes sentiments envers ce cheeseburger et aussi envers cette situation sans intérêt. J’avance donc voyant noir vers le McDo, j’entre, je vais aux caisses, sans dépasser personne j’attends mon tour. À mon tour, je tente de garder mon calme avec mon « Je peux voir la personne en charge? », il arrive, me regarde, il ne me connait pas, moi non plus. La caissière qui m’a répondu à trois reprises me regarde, elle comprend que ça ne passe pas encore, elle doit se demander si je vais faire sauter le McDo par ma colère. Mais je la contiens, j’en ai envie d’exploser, mais je ne peux pas parce que c’est comme ça, je n’aurais pas aimé qu’on me tape sur la tête non plus avoir été dans la position inverse. Je le regarde et tente de respirer et en expirant je lui dis, sortant mes emballages jaunes de mon minuscule sac brun « Je suis ici pour une 4e fois, je veux savoir si c’est normal qu’à 2 reprises on se trompe dans ma commande et que quand on finit par me donner ce que je voulais, mes cheese burgers ressemble à ceci! » en lui montrant mes piscines de ketchup au cheese burger. Après m’avoir dit de patienter, il part cheese burger à la main, l’air moins furieux que moi mais en même temps pas l’air contant, a côté un gars me sourit avec sa copine, voyant la situation, il arrête de sourire quand il voit que je ne vois rien en fait. Le gérant revient, deux cheeses à la main, un billet de courtoisie, un désolé en bouche et me remercie d’avoir passé chez Mc Do. Je suis bleu, noir, je ne comprends pas, je ne sais pas en fait quelle était mes attentes rendu là, je voulais juste passer ma colère et je ne l’ai pas laissé sortir parce que j’avais devant moi des êtres humains. Dépareiller je regarde le gérant, qui a fait exactement ce qu’on lui à appris. Je lui dis en remettant les cheeses et le billet sur le comptoir, « Garder tout, j’ai plus faim, je trouve cette situation ridicule! », lui de rétorquer « Vous voulez que je vous rembourse? », il s’exécute à mon approbation, « Vous pouvez prendre le billet et les cheeses si vous voulez! »  ce que je fais. Je le regarde et lui dit quand même « Vous savez monsieur, ça fait 20 minutes que je tourne en rond autour d’ici pour manger des cheeses burgers, je trouve le service inacceptable qu’en 3 reprises on ne soit pas capable de combler un besoin si simple. Je sais que ce n’est pas de votre faute mais je tiens à vous en faire part, c’est inconcevable! ». Mes talons tournent sur mes dernières paroles, je pars d’un pas décidé vers ma voiture où je mangerai deux cheeses burgers empochant un remboursement ainsi qu’un prochain lunch gratuit. Je compte trouver un itinérant prochainement et lui remettre ce bon de repas parce que je me trouve ridicule de prendre panique pour un foutu cheese burger quand il y a des gens dans la rue qui se serait contenter de n’importe quel des 6 cheeses burgers qui se ramasseront dans les vidanges…

Mea Culpa! Je crois que je suis dû pour une cure de vraie vie, d’aider les gens dans le besoin et d’arrêter de me sentir sur les besoins que je me crée. J’en tire quand même du bon, un texte qui reste une belle petite histoire quand même rigolote, la conscience de mes besoins et ceux des autres.





Jour 3, Acte 2: L’invisibilité, l’ombre et autres barrières

16 11 2008

Je suis parti, tuque sur la tête, je suis embarqué dans ma voiture, j’ai foncé vers le travail. Dans ma tête un grand vide, je tente de me concentrer sur la route. Chaque fois que je freine, la lumière qui indique qu’il me manque de liquide lave vitre allume, si je n’arrête plus il ne m’en manquera donc pas, mais j’en ai pas besoin alors je freine où il se doit. Je débarque au boulot et je me rends compte de deux choses, la première c’est que j’y suis pour rien, la deuxième, j’ai faim. Tant qu’à la première, c’est simplement parce que les gens avec qui je travaille se sont fait une barrière psychologique de la langue, plutôt que de prendre le temps d’expliquer dans une autre langue à quelqu’un de plus intelligent qu’eux, je dois me déplacer pour faire le boulot, je ne dois pas, j’ai voulu parce qu’ils n’étaient pas à l’aise et je ne connais que peu la personne qui était sur place, maintenant je sais qu’il a une tête bien plus que nous tous, je ne me laisserai plus avoir, le temps fait son oeuvre et plutôt que d’écouter les autres on devrait s’écouter nous même, c’était la première chose. Deuxième chose, je suis là, donc je vais travailler, mais avant, café et sandwich gracieuseté Tim, je ne crois pas avoir mangé d’aussi bon sandwich depuis des lunes, soit que c’était vraiment le cas, soit que mon appétit délirant c’est fait un délice de tout gober et d’apprécier chaque bouchée.

Constatation sur la route, personne ne sait que je suis sorti cette nuit, sauf le boulot bien sur qui me gardait une patte sur le sol. Quand je suis parti, les gens sortaient des bars, quelques uns saouls, je suis invisible dans cette nuit noire. Au retour, les rues désertes me donne l’effet que je n’existe plus. Je dirais que je suis bien, je suis seul, je suis épuisé. J’ai en tête un courriel qui roule sans cesse, un ami, des reproches de ne pas avoir été la hier, de ne pas avoir été là il y a deux ans déjà. J’ai la sainte horreur des événements spéciaux, ils volent la vedette aux jours normaux. Deux jours et il ne se souvient que de ça, que de ces attentes envers moi. Et vlan dans la figure, je suis pareil. En vacances j’ai dit simplement « Ce qui nous empêches d’avancer, ce sont nos attentes, on ne peut pas demander au gens qui nous entoure d’agir comme on le voudrait, selon nos attentes », c’est encore plus vrai, j’ai le tour d’apprendre de mes propres commentaires. Mais bon, deux jours si important dans sa vie que je n’étais pas là, j’avais envie de lui répondre, te souviens tu quand ton père est décédé, quand ta copine t’as laissé, quand avec ta mère tu t’es chicané, j’ai toujours été là. Mais c’est à deux tranchants car je n’aime pas qu’on remonte le passé pour justifier le présent, ni dans le positif, ni dans le négatif. Pourquoi pas simplement me poser la question « Tu vas bien? » au lieu simplement de penser que ces attentes ne sont pas satisfaites? J’aurais pu lui dire ce qu’il savait déjà, que j’ai le coeur en miette, que j’essaie de me remettre, que je suis présentement pas heureux au milieu de gens heureux, que de voir tout ces gens, jeunes parents ou en attente d’enfant n’a rien d’heureux aujourd’hui à mes yeux, car l’envie mélangé à la tristesse ne fait que rendre plus triste. Outre ce qui tourne autour de moi, cette peine qui passera, j’ai ce qui m’est tombé sur la tête depuis vendredi, ce temps pour moi anéanti presque entièrement par le travail. Il y a quatre heures je dormais, maintenant je ne sais pas si je pourrai compléter ces deux heures de sommeil par d’autres au courant de la journée. J’ai simplement toujours l’impression d’avoir à justifier ma vie, je n’aime pas ça. Je comprends que j’ai déçu un ami, mais pourquoi il remonte le temps, aujourd’hui, probablement peiné par mon absence. Je n’ai pas cette énergie, je ne sais pas si ce n’est pas un manque de sommeil, de nourriture mais je n’ai pas envie d’être empathique. Cette fin de semaine pour moi, j’ai probablement déçu plusieurs personnes, simplement parce que j’ai tenté de penser à moi, que j’ai quand même tenté de livrer un projet sur lequel on m’a mis. Je suis bien avec mes décisions et prendrai toute les conséquences de mes actes, voilà.

J’ai cette peur de me retrouver seul soudainement, enfin pas vraiment une peur, plutôt un questionnement. Jeudi on me disait « Tu es l’homme rêvé pour toute femme! » aujourd’hui, c’est la solitude qui me guette. Pourquoi? Je ne sais pas, j’ai peut-être aucune aptitude à l’amitié, j’ai peut-être aucun talent pour cultiver et entretenir ces relations. J’ai pourtant une chose qui m’est cher, je tente de reprocher rien à personne, je tente de toujours respecter ceux qui m’entoure sans juger, je suis là quand on a besoin de moi, j’ai un problème éminent d’attention, il faut que j’y fasse attention. Je ne peux simplement plus m’oublier à travers ces relations, j’ai beaucoup à donner, je demande jamais rien, j’ai besoin de peu, puis-je simplement conserver ce petit espace qui est le miens? Petit mais important pour moi? Je vais m’acheter des petits poteaux, les planter un à un dans le sol autour de moi, m’y installer, moi ScareCrow l’épouvantail va parler.





Le blog et ses stats

15 08 2008

Aujourd’hui j’ai consulté mes stats. J’ai remarqué le truc qui suit:

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Top Searches

fuck,  formes des seins,  femme deforme qui fait peur

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Est-ce réjouissant de savoir que les gens qui me lisent recherchent ces trucs là. Et femme deforme qui fait peur… My god, c’est quoi ce merdier, pourquoi quelqu’un cherche ça, quel besoin ça comble? Moi je trouve ca plutôt comique. Peut-être que je finis par les instruire un peu. Sinon ça se branle en lisant ma chronique femme qui :

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Articles les plus consultés

Femme, 16 visionnements

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Wow. C’est tout de même impressionnant tout ça! Merci a wordpress de compiler ces données là pour moi, ca aide à connaitre son public.

Alors c’est bien parce que pour être lu suffit d’écrire seins, fuck, sexe en quelques lignes et ca y est j’ai un banc de poisson qui seront peut-être assez intelligent pour mettre leurs envies de coté pour lire un peu autre chose que du cul. Y a des sites qui se fendent le cul (ça y est 10 personnes de plus) pour montrer du sexe (+10).

Mais bon, ne comblant pas les attentes de ces gens, ils m’auront donné un sourire! Un jour peut-être je les remercierai avec un article complètement sexuel! 😛





Un ticket de stationnement pour avoir été en état d’ébriété

10 07 2008

Le titre est bien bizarre, mais c’est vraiment le cas… L’injustice elle est où? Et bien elle est là où elle doit être, mais on n’a pas besoin d’être d’accord.

Commençons par le commencement, je suis capable de prendre mes responsabilités. Et ceux, qui visite ou habite la grande île de Montréal savent qu’il faut se méfier quand on veut se stationner. Dû à un oubli de ma part, il m’est arrivé d’avoir un magnifique ticket (infraction/contravention) pour ne pas avoir déplacé mon véhicule de l’autre coté de rue parce que la ville c’est réservé une plage horaire pour faire le nettoyage des rues au grand plaisir de tous les citoyens (qu’un peu de sarcasme, parce que j’aime avoir ma rue propre, si cette maintenance était toujours effectuée par contre…). C’est seulement en rentrant du travail que j’ai vu léger dans le vent, retenu par mon essuie-glace, ce magnifique billet de stationnement, rédigé par un ordinateur, dirigé par un employé de la ville. Je suis bon joueur pour celui-là! C’est ma responsabilité de déplacer ma voiture, ma faute. Les seuls constats que je peux faire, c’est que ma rue n’est pas plus propre que le matin, que je pense avoir donné un sourire à un employé de la ville et j’aurai bientôt 42 $ de moins dans mon compte en banque. Jusqu’ici tout va bien, tout le monde à fait sa job comme il le devait tant pis pour moi.

Prise deux… eh oui! il y a une prise deux! Semaine de la St-Jean-Baptiste, fête des Québécois, fête de la boisson à profusion. Je n’aime pas les grands rassemblements alors je me suis retrouvé invité dernière minute dans un BBQ de quartier où une communauté assez multiculturelle échangeait bonne bouffe, bon vin et discussions qui étaient parfois très profonde et d’autre très légère, probablement qu’avec les bouteilles qui ne cessait de se vider ça n’aidait en rien. Je suis allez me coucher, à pied, pas très tard et je suis tombé dans mon lit de façon comateuse pour me réveiller le matin sans mal de tête, mais encore saoul (il y avait vraiment beaucoup de bouteilles) à me dire que je n’allais pas travailler et encore moins changé ma voiture de coté de rue… je l’ai pourtant regardée, je l’ai saluée, et je me suis dit que j’allais payer le 42 $ nécessaire, car j’aurais pu être très dangereux, même pour un coté de rue, je me suis consolé en me disant qu’elle allait être du bon coté pour le lendemain.

Et maintenant pourquoi j’écris ça? Parce qu’il y a longtemps que j’avais envie de péter ma coche sur cet événement pour les raisons simples qui suivent. Pourquoi la ville organise des fêtes de la St-Jean et qu’elle fait travailler son monde le lendemain? Aurais-je eu le droit d’écrire dans mon pare-brise : désolé l’ami, je t’aime, mais je ne peux pas déplacer ma voiture pour le bien de ma communauté! : je ne pense pas que ça aurait passé. Pourquoi moi qui ai tenté de ne tuer personne je dois payer 42 $ pour avoir pris la bonne décision? 42 $ plus la journée de boulot que j’ai perdue, plus le temps que je prends à y réfléchir… c’est pour ça que je l’extériorise, pour ne plus avoir à en parler. Je me suis même vu haïr la personne que je ne connais pas qui m’a donné ma contravention, parce que c’était deux fois la même, c’est en plus écrit sur le billet et ça nous aide à la détester deux fois plus. À tenter de penser comment peut-on faire une job qui fait que personne ne nous aime, voir que tout le monde nous déteste, mais mon coté bon coeur c’est vu la prendre en pitié, pensant que cette personne a toujours été seule, sans amis ou qu’elle n’a simplement que raté sa vie, pas fait d’étude énorme, manquée son examen pour rentrer dans la police. Mais je n’aime pas haïr les gens, surtout quand ils font des emplois ingrats, surtout quand la personne a simplement été juste parce que mon char était là et il ne devait pas y être.

Je suis bon joueur… je vais payer le total des 84 $. Ce que je trouve plate, c’est que la maudite rue, bien ce soir la quand je suis allez ramasser mon billet de sur mon pare-brise, bien elle était encore sale.