La konne

8 09 2014

Cet événement est bien arrivé, seuls les noms ont été modifiés parce que je ne les avais pas, sinon, j’aurais dénoncé la madame et son mari sans gêne. Ce texte aurait dû se retrouver sur mon autre blogue, mais je suis tanné de ne pas être capable d’en maintenir deux alors voilà.

Samedi soir, c’est les vacances, pour tout le monde, mais encore plus pour moi. Je me paie du luxe, du gros luxe sale dans un château, une chambre tout seul avec un lit en plume, si ce n’est pas de la plume, c’était en nuage, je vous jure. J’ai roulé une partie de la journée alors je décide de m’enfouir dans mon nouveau nid pour une nuit, en fait pour quelques heures, histoire de reprendre des forces pour être en mesure d’en reprendre avec un bon repas. Vers 19h00, je me douche, je m’habille, je sors pour souper. Dans ce château, il n’y a que trois restaurants, le cher, le très cher et le j’hypothèque ma maison que je n’ai pas encore achetée. Je prends donc une chance avec le cher, je me dis qu’ils doivent quand même avoir des standards de qualité. Je brille par ma solitude, je me vais regarder par tous, je les salue. Je me commande une petite bouteille de vin, un bon Bourgogne aligoté, en guise de compagnie. S’en suit de ma commande, steak frite, je suis un carnivore et je m’assume.

J’ai une vue magnifique sur une presque totale pleine lune qui se fait une beauté dans l’eau calme du fleuve, tout est vraiment parfait, selon mes moyens social et monétaire. J’apprécie, vraiment tout ce que j’ai autour de moi. Enfin jusqu’attend que la dame, assise la table à côté, se lève pour profiter du buffet à 28$ que sert aussi ce restaurant. À son retour, le ton hausse, outrée, la dame se plaint à son mari que le commis à l’étalage lui a dit qu’il ne restait que « ça » de dessert. « Ça » je ne sais pas ce que c’est, je ne l’ai pas vu, mais « ça » devait être rien, car elle est revenue les mains vide. La dame après avoir fait le premier tome du seigneur des anneaux versions dessert avec plus de détails que Tolkien est capable, se lance sur le serveur. J’ai eu l’air de quoi moi, devant le plateau de dessert vide! De se plaindre au serveur! Je peux comprendre, à 28$ dans un buffet, le dessert doit être inclus. La madame bave un peu de rage, le serveur lui donne une serviette et le menu des desserts à la carte, qu’il ne lui chargera pas en guise d’excuse, un classique dans tout bon restaurant.

Le serveur quitte et la dame se met à pourrir la vie de tout le monde autour avec son histoire. Elle aura pourtant un dessert à la carte sur le bras. S’en suit de la gérante de plancher qui vient les voir sur les bons conseils du serveur qui était aussi le mien. La gérante qui écoute, qui explique que vu l’achalandage plus réduit à cette heure, ils doivent rapetisser la table de dessert, que la dame à eu une mauvaise information du commis à l’étalage et que la situation sera corrigée rapidement, elle rappelle que le dessert sera sur le bras et quitte.

La dame refuse de se calmer, elle parle même à l’autre table d’à côté qui déguste le dessert qu’elles viennent d’aller chercher et n’obtient donc aucune sympathie. Le temps passe un peu, puis le serveur va prendre la commande de la dame qui est toujours bleue de rage. Elle demande à voir la gérante, disant que ça se passera pas comme ça. Gérante revient, serveur vient me voir pour m’offrir la carte des desserts, je lui demande s’ils sont tous disponibles, il rit avec un certain malaise, ne sachant pas si nos voisins avaient entendu. La dame fâchée répète pour une Xe fois son histoire, elle n’a plus fin, ça a gâché sa soirée, et la mienne, mais bon, j’en ai vu d’autre. La gérante concède donc à donner 50% de rabais sur les repas… un deux pour un dans un restaurant cher, ça se prend. J’ai hâte qu’elle quitte, mais avant de se faire, elle en rajoute une couche en disant qu’elle allait en parlée à toutes ses amies, je suis surpris, avec une attitude du genre qu’elle aille des amies. Elle paie et décalisse finalement. Le serveur passe prendre ma commande pour mon dessert, je ne prendrai rien, je lui demande si je serais dédommagé pour avoir enduré le couple d’à côté, il rit maintenant. Je lui explique que c’est ce genre de personne qui fait qu’on apprécie notre travail en service à la clientèle. Il rit encore plus, comme si j’avais enlevé un menhir de sur son dos. Me remercie, s’en va.

Se faire entendre, c’est bien, mais quand on ne fait pas la part des choses et on ne comprend pas qu’on traite avec des humains, on finit par avoir un texte à notre sujet qui s’appelle La Konne!

Moi j’ai vraiment bien mangé, j’ai tourné cette histoire agressante en véritable blague, est malheureusement pour la konne, j’ai entrainé tout le monde dans mon délire!

Merci encore à Roger-Daniel (ce n’est pas clair ce bout-là, mais ça rien à voir avec le vin) du manoir Richelieu pour sa grande patience, son tact et son écoute.