Et le temps repasse

15 10 2009

Et le temps repasse, un fois de plus sous mon nez, celui d’un amour inavoué, d’un désir de connaitre, d’un désir de renaitre. Et le temps passe et laisse sur ma carcasse une pointe de plus dans mon dos, sur mon torse où il ne restait presque plus de place. Sur mon dos ou sur mon cou, où les marques profondes sont plus présentes que les souvenirs de baisers tendrement déposés. Un ruisseau d’eau salé sur ma joue fraie son chemin, larme d’ennui ou de chagrin, qu’elle est la différence, tant de larmes ne réussiront pas nécessairement à guérir toutes mes plaies. J’use mon coeur à d’autres fins que celle qui lui serait profitable. Je ne sais comment tout cela fonctionne. Je ne sais comment apprivoiser les battements superposés et asynchrones de mon coeur qui perdent lentement leur sens. Je me crée doucement de fausses illusions de bonheur qui cache lentement mes rêves les plus profonds. À quoi je joue? De qui je me joue, sinon que de moi, à force de me mentir, je finirai délibérément par me croire. Et le temps repasse sous mon nez, une fois de plus, laissant sur mes lèvres un goût salé et un arrière-goût amer qui ne me rappelle pas la mer. Des traces blanchâtres sur mes joues rappelleront dans quelque temps que le passé existe toujours, mais qu’il n’a plus la même consistance, car j’en ai conscience. Et le temps passe et repasse, ce que tu souhaites, tu n’es pas prête à le recevoir, que j’aie fait le ménage de tous mes tiroirs, aujourd’hui le temps n’a rien changé, c’est moi qui me suis transformé, qui me suis consolé. Si aujourd’hui, d’homme en armure je suis passé à la nudité, accroché mon bouclier pour simplement vivre, sentir et désirer cette vie encore une fois. De toi, je ne peux me lasser qu’en acceptant ce que moi même j’ai peut-être instauré. Mes paroles sur mes paroles, j’accepte, les mots sur mes pensées un mur ne peut plus traverser. Paisible, j’écoute, j’attends et ne crois plus au temps. Je suis bien, mais sur mes talons je crois que je devrai tourner. Car le temps passe et repasse e rien ne se passe, c’est à moi à trouver ma place.